Édouard Galby-Marinetti
- Sur Le Printemps de la Sociale d’André Fontaine (1974)
- En s’essayant au drame à l’occasion du centenaire de la Commune de Paris, André Fontaine, rédacteur en chef du Monde et spécialiste des relations internationales, investit un nouveau champ d’écriture. Par ce recentrement sur la France et sa mémoire, l’auteur entend questionner les faits passés et présents à travers un procédé original d’emprunt des textes d’actualité de l’époque (chansons, discours, articles) qu’il associe et confronte à son acte de création (dialogues, intrigue amoureuse, protagonistes fictifs). La gageure consiste à cerner la réalité communarde sous ses faux héritages, à lui rendre vie par la scène et la voix à nu. Adepte de l’histoire équitable, refusant l’embrigadement et les simplismes idéologiques comme l’invention de pure fantaisie, Fontaine se livre à un réquisitoire contre ceux qui ont caché les faits, freiné l’avenir, les mêmes qui nient cet air de liberté et cet appétit de justice civique que revendique mai 68. Lire la suite – ‘Sur Le Printemps de la Sociale d’André Fontaine (1974)’.
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Scènes de la rue communarde – La Chanson au son du canon
- Les sources expérimentales de la Commune renvoient à une crise de l’expression publique et à un ressaisissement langagier de la population promise à la démocratie depuis 1789. Par quelle invention de figure s’est exprimée cette séquence historique ? Quelles voix de la population désigne-t-elle ? Prompte, modulable, la chanson capture les compositions du monde. Sur fond de rue, elle enregistre ce dire des actes ordinaires et des faits d’exception. Elle transmet un double actualisme, celui de l’intime et de la singularisation, celui du général et de la mémoire collective. Ce nouveau dispositif ne correspond-il pas à une révolution des mœurs médiatiques et à un ressaisissement des ordres de la citoyenneté ? Lire la suite – ‘Scènes de la rue communarde – La Chanson au son du canon’.