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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Nathalie Coutelet

Nathalie Coutelet
Nathalie Coutelet, maître de conférences au département Théâtre de l’Université Paris 8, est membre de l’EA 1573 « Scènes et savoirs » au sein du pôle « Historiographie des pratiques scéniques ». Recherches et enseignements menés sur les rapports entre théâtre et politique : théâtre populaire, démocratisation du spectacle, théâtre et révolution, théâtre prolétarien, théâtre et idéal républicain. Publications en rapport avec le thème de l’article : « La Pensée libertaire de Lucien Descaves », dans Les Cahiers naturalistes, n°84, 2010, p. 103-117 ; « Théâtre populaire, théâtre prolétarien : les frères ennemis ? », dans Horizons/Théâtre, n° 1, mars-septembre 2012, Presses universitaires de Bordeaux, p. 27-42 ; « Le théâtre populaire de la Coopération des Idées », dans Cahiers Octave Mirbeau, n°15, 2008, p. 139-150 ; Démocratisation du spectacle et idéal républicain, L’Harmattan, Paris, 2011 ; Firmin Gémier, le démocrate du théâtre, L’Entretemps, coll. « Champ théâtral », Montpellier, 2008.
L’Esprit communard dans La Saignée, de Lucien Descaves et Fernand Nozière (1913)
La Saignée se présente comme le fruit de la collaboration entre un communard passionné, Lucien Descaves, et un auteur-adaptateur chevronné, Fernand Nozière. La pièce bénéficie de la documentation rigoureuse de Descaves dans la reconstitution des événements de la guerre franco-prussienne, du siège et de la Commune. Cette trame historique fidèle passe en revue des thèmes politiques et sociaux encore d’actualité au moment de la création, en 1913 : inégalités sociales et lutte des classes, misère, place des femmes dans la société, etc. Cependant, l’intrigue amoureuse et familiale fait également de La Saignée une sorte de mélodrame communard, avec héroïne injustement châtiée et récompensée au dénouement, triangle amoureux et fin heureuse en chansons. La presse, unanimement, s’est pourtant concentrée sur la Commune et sa critique reflète davantage ses positions idéologiques qu’esthétiques sur la pièce. Cette dernière révèle par conséquent le rapport que chaque journaliste entretient avec l’esprit communard, mais encore avec l’existence d’un théâtre social. Lire la suite – ‘L’Esprit communard dans La Saignée, de Lucien Descaves et Fernand Nozière (1913)’.