Docteure en Arts du spectacle - Théâtre. Recherches sur l’histoire du théâtre, précisément sur les théâtres populaire et militant, depuis le XVIIIe siècle. Thèse sur « le théâtre de propagande socialiste en France, 1880-1914 ». Derniers articles parus : « Les Pièces-contes socialistes à l’aube du XXe siècle : entre adaptation théâtrale et appropriation militante du conte », Revue d’histoire du théâtre, 2012 - 1 et 2 ; « La Propagande par le théâtre dans les bourses du travail », Cahiers d’histoire - revue d’histoire critique, n°116-117, 2011.
Mémoires universitaires
Le Théâtre de propagande socialiste en France, 1880-1914 – Mise au jour d’une fraction de l’histoire du théâtre militant, thèse d’études théâtrales, sous la direction de Christian Biet, Université Paris Ouest - Nanterre La Défense, 2009
La Dramaturgie propagandiste, étude de cinq pièces militantes de la Terreur (1793-1794), mémoire de D.E.A. d’études théâtrales, sous la direction de Christian Biet, Université Paris 10 - Nanterre, 2002
Le Théâtre politique de V. Maïakovski, d’après l’étude de ses deux versions de Mystère-Bouffe (1918,1921), mémoire de maîtrise d’études théâtrales, sous la direction de Béatrice Picon-Vallin et Jean-François Peyret, Université Paris 3 - Censier, 2000
Ouvrages
Inventaire de la presse socialiste, 1871-1914, Codhos éditions, Paris, 2006 - I.S.B.N. : 2-9517903-2-5
Articles
« Les Pièces-contes socialistes à l’aube du XXe siècle : entre adaptation théâtrale et appropriation militante du conte », Revue d’histoire du théâtre - "Le Conte à l’épreuve de la scène contemporaine" (dir. M. Poirson), 2012 - 1 et 2 (à paraître)
« La Propagande par le théâtre dans les bourses du travail », Cahiers d’histoire - revue d’histoire critique, n°116-117, 2011 (à paraître)
« Le Conflit entre le théâtre révolutionnaire et le pouvoir politique, en France, entre 1880 et 1914 », dans C. Douxami (dir.), Théâtre(s) politique(s) en mouvement(s), Presses universitaires de Franche-Comté, 2011, p. 15-26
« Artistes d’avant-garde de la Révolution russe » (avec Aurélie Ledoux), TDC - "L’Engagement littéraire", n°1015, 05/2011
« Le Théâtre patriotique de la Révolution française », TDC - "L’Engagement littéraire", n°1015, 05/2011
« Recherches actualités - Présentation de thèse », Le Temps des médias, n°14, printemps 2010
« Le Théâtre au service du socialisme, ou les oeuvres-traces d’une "culture socialiste" avant 1914 », suivi de Le Naufrage de la Bêtise humaine, pièce en deux actes d’Etienne Pédron (1895), dans Recherche socialiste (Paris), n°48/49, juillet-décembre 2009, p. 35-52 et p. 147-174
« La Dramaturgie propagandiste : l’exemple de la Terreur », dans M. Poirson (dir.), Le Théâtre sous la Révolution - Politique du répertoire (1789-1799), Edition Desjonquères, Paris, 2008, p. 340-352
« Le Théâtre militant révolutionnaire avant 1914 et la catastrophe des mines de Courrières », dans 10 mars 1906, la catastrophe des mines de Courrières… et après, Centre historique minier du Nord-Pas-de-Calais, 2007, p. 203-208
« Le Théâtre socialiste dans le nord de la France avant 1914 », L’Annuaire théâtral, n°39, CRCCF / SQET, Canada, printemps 2006, p. 143-151
« L’Amateurisme : une pratique fondamentale pour le théâtre socialiste avant 1914 », dans Le Théâtre des amateurs, un théâtre de société(s), Théâtre s en Bretagne, Rennes, 2005, p. 55-63
Communications
« La Représentation du bourgeois dans le théâtre de propagande socialiste en France avant 1914 », journée d’étude Usages de la propagande, organisée par la Fondation Auschwitz, à Bruxelles, le 7 avril 2011
« Théâtre populaire et mouvement socialiste sous la Troisième République », séminaire Le Théâtre populaire avant le T.N.P. d’O. Bara, à l’Université de Lyon, le 16 février 1911
« La Persuasion par le théâtre : l’exemple des pièces de propagande socialiste », colloque du Creda Art et propagande, organisé à l’Université de Pau, les 14-15-16 janvier 2011
« Réflexions sur la notion de "théâtre politique" », table ronde Théâtre, peuple et politique, organisée par le département de Littérature comparée de l’Université de Bretagne Sud (Lorient), le 7 mai 2010
« Théâtres du monde ouvrier et archives : état des lieux et perspectives », journée d’étude Les Archives de théâtre et de cinéma en histoire culturelle, organisée par l’édcole doctorale ED 68 de l’Université de Caen, à Caen le 27 mars 2009
« Le Conflit entre le théâtre révolutionnaire et le pouvoir politique, en France entre 1880 et 1914 », colloque Théâtres politiques, tenu à Besançon les 3, 4 et 5 avril 2007
« L’"Autre Public" du théâtre socialiste en France avant 1914 : entre rêve et réalité, un public populaire et politisé », journée d’études Le Public du théâtre en province, XVIIIe - XXe siècles, organisée par le Centre de recherche et d’études « Histoire et sociétés » à Arras le 21 février 2007
Le Groupe Théâtre(s) politique(s) inaugure sa revue avec une journée de rencontres organisée autour du sujet du dossier du premier numéro : les représentations de la Commune de Paris. Rendez-vous le 18 mai à la Parole errante, à Montreuil ! Lire la suite – ‘Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris’.
Jules Vallès, le fondateur du Cri du peuple, journal le plus lu de Paris insurgé, écrivit, durant son exil, une pièce de théâtre sur la Commune de Paris. Cette pièce ne fut ni imprimée ni représentée du vivant de l’auteur – les Éditeurs français réunis la tireront de l’oubli en 1970 –, et, jugée médiocre (notamment pour sa veine mélodramatique), reste encore très méconnue aujourd’hui.
Pourtant, l’intérêt de La Commune de Paris – tel est son titre – outrepasse le seul fait que, composée tout de suite après l’évènement, en 1872, elle soit une des toutes premières représentations théâtrales de la Commune, peut-être même l’initiale. Pièce-témoignage (elle fut écrite par un communard lui-même parti à la rencontre de ses compagnons rescapés du massacre) joignant au récit d’une génération de « révoltés » (marqués par l’insurrection de 1848) l’histoire d’un peuple en lutte pour son émancipation, elle révèle un théâtre populaire et politique, à la fois en résistance et en projection, grandement inspiré par les cours de Jules Michelet que Jules Vallès a lus et suivis. Le choix du théâtre par ce journaliste-romancier (auteur de L’Insurgé) croise ainsi, comme le montre l’analyse de ce grand drame historique (en 5 actes et 11 tableaux), et l’appel du grand historien aux « hommes cultivés », pour « fortifier », « étendre », « fonder » « l’unité », et sa consigne de faire du théâtre inspiré de l’Antiquité (le roman étant estimé trop individuel pour le peuple) « le plus puissant moyen de l’éducation, du rapprochement des hommes ». La Commune de Paris de Jules Vallès, ou les prémices d’« un théâtre vraiment populaire » (J. Michelet)… Lire la suite – ‘La Commune de Paris de Jules Vallès (1872) ou les prémices d’« un théâtre vraiment populaire »’.
Place Thiers est une pièce d’Yvon Birster, montée pour la première fois à la Maison du peuple du Havre en 1970 et publiée l’année suivante chez P. J. Oswald. L’auteur y a mêlé l’esthétique du tréteau avec l’insertion de l’archive locale, et l’approche historique originale qui y est produite de la Commune de Paris, supportée par l’inventivité dramaturgique, s’avère au service d’un didactisme révolutionnaire imprégné du contexte politique et des mouvements sociaux des années Mai 68. Jouant avec les frontières de l’anachronisme, cette œuvre, par ailleurs, affirme son appartenance au théâtre politique, porteur d’une autre conception du spectacle vivant, en marge du pur divertissement ou de l’entreprise commerciale, telle qu’elle fut rêvée dans cette période de fort engagement des artistes… Lire la suite – ‘Sur Place Thiers d’Yvon Birster (1970)’.
La compagnie Même si a monté, en 2007, son premier spectacle, Morte ou vive ?… Vive la Commune !, sous-titré « grande fresque historique épique, interactive et coopérative, racontant la Commune de Paris, pour cinquante personnages, deux comédiens narrateurs, un percussionniste et tous les spectateurs volontaires ». Ses deux comédiens – Emmanuel Gradt, par ailleurs [...] Lire la suite – ‘La Commune de Paris par la compagnie Même si (2007)’.
Pierre-Jean Oswald (1931-2000), de la trempe du fameux François Maspero, s’est lancé dans l’édition au début des années 1950, et, comme découvreur, installé à Honfleur puis Paris, s’est échiné à « faire paraître des œuvres littérairement et politiquement minoritaires »P.-J. Oswald, dans « Hélène et Pierre-Jean Oswald : « Aujourd’hui Sartre débutant ne trouverait pas d’éditeur » [...] Lire la suite – ‘Quatre pièces sur la Commune chez P.-J. Oswald (1971-1974)’.
La Commune de Paris fut représentée aussitôt son surgissement (en mars 1871) et l’est encore aujourd’hui, dans la variété des genres, même si les corpus s’avèrent disproportionnés. L’existence, cependant, de ces images et textes, exécutés d’emblée et dans la durée, n’est toujours pas évidente : au théâtre par exemple, les pièces, parfois tout simplement interdites [...] Lire la suite – ‘Les Représentations de la Commune de Paris : vers plus de visibilité et de lisibilité’.
Barricade est un spectacle de la compagnie francilienne Jolie Môme, actuellement installée à La Belle Étoile, à Saint-Denis. Créé en 1999 au Théâtre de l’Épée de bois (à la Cartoucherie de Vincennes), il fut joué, presque sans discontinuer, jusqu’en 1912 – ce qui indique son succès public. Mais n’étaient son antériorité sur les autres productions hyper-contemporaines abordées dans ce dossier et cette longévité, il suffirait de cerner son usage particulier du passé, prolongé jusque dans l’affirmation d’une certaine filiation culturelle et artistique, pour l’ériger en incontournable des représentations théâtrales récentes de la Commune de Paris.
Cerner cet usage particulier du passé, c’est ce à quoi cet article s’emploie, à partir du militantisme intrinsèque de la troupe et avec, à l’appui, un entretien audio réalisé en mars 2012, ainsi que les vidéos, photos et autres documents fournis par la compagnie. Comme fil conducteur à cette quête d’une compréhension, la meilleure possible, de la construction et des effets de ce spectacle, au-delà (peut-être) même des intentions premières de ses créateurs, fut alors choisi le mot éponyme « barricade », dont la signification historique et la dimension symbolique plurielle sont porteuses de la variété des facettes, toutes convergentes, du travail théâtral mené par Jolie Môme sur la Commune de Paris. Lire la suite – ‘Barricade de Jolie Môme (1999) : théâtre, histoire et lutte’.