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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Le Spectacle de l’Histoire

le par theatres-politiques

Résumé

Colloque international organisé par l’axe d’histoire culturelle du Centre de Recherches en Histoire Quantitative (UMR 6583-CNRS) et le LASLAR, Université de Caen

Organisation : Marie-Cécile BOUJU, Olivier DUMOULIN, Stéphane HAFFEMAYER, Benoit MARPEAU, Chantal MEYER-PLANTUREUX, Elvire LILIENFELD, Geneviève SELLIER, Julie VERLAINE.

Comité scientifique : Christian AMALVI, Olivier DUMOULIN, Gérard GENGEMBRE, Stéphane HAFFEMAYER, Benoit MARPEAU, Chantal MEYER-PLANTUREUX, Pascal ORY, Geneviève SELLIER, Vanessa SCHWARTZ, Isabelle VEYRAT-MASSON.

L’histoire s’écrit ; mais sa représentation ne s’arrête ni aux travaux savants, ni à leur diffusion scolaire, ni aux traces mémorielles écrites. L’histoire représentée est aussi mise en scène : elle se donne à voir. Bien que limité aux XIXe et XXe siècles, le sujet (théâtre, opéra, ballet, cinéma, médias audiovisuels, cirque, arts de la rue, spectacles de sons et lumières, etc.) est si vaste que le colloque se propose de suivre quatre fils directeurs afin de dégager la relation entre les arts du spectacle et la représentation de l’histoire.

Les deux premières pistes engagent à cerner la spécificité des acteurs de l’histoire dans les arts du spectacle.

Le genre : objet de spectacle
Les femmes ont longtemps été absentes, marginalisées ou diabolisées dans les discours historiques, alors même que l’histoire sur scène a semblé leur donner une place privilégiée. A quel prix ? Le colloque se propose d’explorer les stéréotypes de genre fabriqués par les arts du spectacle, mais aussi de mettre en évidence les ambivalences et les contradictions qu’ils suscitent.

Le recours au héros, des usages de l’héroïsme
La mise en spectacle de l’histoire repose souvent sur des modèles d’héroïsation individuelle ou collective inscrits dans des formes variées de résistance. Cette vision de l’histoire est elle-même à mettre en rapport avec certaines formes de son écriture : le héros, le « grand homme » y surgissent comme moteurs de l’histoire. Avec le discrédit de « l’idole individuelle » dans les courants contemporains de la production historique, se pose la question des divergences entre ces deux modalités du regard historique et, par delà, de l’utilité sociale de l’héroïsation historique.

Les deux autres fils d’Ariane proposés questionnent les modalités de la représentation.

Usages de l’anachronisme
L’historien pourchasse les anachronismes ; pourtant il n’y a d’histoire qu’en posant au passé les questions du présent. Cette tension incessante et nécessaire, comment s’accomplit-elle sur la scène, là où le passé se conjugue au présent ? La dimension éphémère d’une grande partie des arts du spectacle accentue-t-elle ou modifie-t-elle la tension anachronique inhérente à la représentation de l’histoire ?

Entre spectaculaire et effets de réel.
Si le spectacle repose sur le « spectaculaire», la sollicitation de l’émotion, il entend aussi faire croire à la dimension « historique », c’est-à-dire à « ce qui s’est réellement passé ». Il s’agit donc d’explorer la tension, voire la contradiction mais aussi parfois l’articulation entre les impératifs de la représentation spectaculaire de l’histoire et le « noble rêve de l’objectivité » comme l’a appelé Peter Novick.