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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Théâtre politique et personnage

le par theatres-politiques

Résumé

Théâtre politique en diachronie
            Les journées d’études, sériées sous ce titre, visent à enrichir les recherches sur le théâtre politique, en abordant ce sujet sous l’angle transhistorique. Elles réunissent ainsi des chercheurs antiquisants, médiévistes, modernistes et contemporanéistes, appartenant à diverses disciplines (l’histoire, les lettres, les arts du spectacle, la sociologie, etc.) mais tous conviés à partager leurs découvertes, croiser leurs réflexions sur les manifestations politiques du théâtre. De ces rencontres, les notions, méthodes d’analyse et corpus du théâtre politique sortiront questionnés et éclairés d’un jour différent et nécessaire.
 
« Théâtre politique et personnage »
            Parce qu’elle s’avère la plus englobante, du moins transhistorique, et qu’elle semble pouvoir introduire les autres, la notion de « théâtre politique » est celle avec laquelle nous inaugurerons les rencontres. Afin d’en approfondir l’approche, celle-ci sera, dans un premier temps, articulée à deux composantes essentielles du théâtre, à savoir : le personnage et le lieu.
            S’agissant de l’articulation « Théâtre politique » et « personnage », les questions sont multiples et diverses selon les contextes et genres : quel type de personnage donne au théâtre une portée politique, en fait un discours de type politique ? Toute représentation d’un personnage à caractère politique fait-elle pour autant de la pièce une œuvre « politique », et inversement ? Quelle visée peut avoir le théâtre selon le type de personnage politique qu’il met en scène – caricature d’un individu précis, masque, allégorie, figure de chef ou de roi, type social… – et quelle est la compétence, culturelle, politique ou sociale, attendue du spectateur ? Ces questions, auxquelles d’autres s’ajoutent, furent posées dès l’Antiquité (Aristote par exemple, dans La Poétique 1451 b, distingue les figures individuelles des figures « générales »), et l’étaient encore aux XIXe et XXe siècles, à travers la vogue du « théâtre social », l’émergence du théâtre d’agit-prop ou de la dramaturgie brechtienne.