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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

J’aurais voulu être égyptien

le par theatres-politiques

Résumé

texte d'Alaa El Aswany adaptation et mise en scène de Jean-Louis Martinelli

Travailler sur les textes d’El Aswany  est pour Jean-Louis Martinelli une évidence une façon de rappeler que le théâtre doit  être, encore et toujours, une chambre  d’écho du monde, au centre de la cité.  

«Au cours des deux dernières années je suis allé plusieurs fois au Caire, notamment pour rencontrer Alaa El Aswany dont je projetais d’adapter une partie de son œuvr au théâtre. Le soulèvement de ce printemps n’a fait qu’accélérer mon désir de tenter une traversée en compagnie de cet immense auteur annonciateur de tous les mouvements en cours. Nous débutons ce jour un premier travail d’approche avec une partie de la distribution (quatre acteurs sur les huit qui à la fn devraient être sur scène) qui devrait se focaliser sur Chicago, où dans le microcosme d’un département d’université, l’auteur recrée une «little Egypt».
Les personnages de ce roman polyphonique se débattent entre deux mondes, dans une Amérique traumatisée par les attentats du 11-Septembre et juste avant une visite du président Moubarak. Il sera certes question de système policier, de corruption, de désir de révolution mais le grand art d’Aswany est de rendre ces questions concrètes, de les faire traverser la vie des couples qui en seront déchirés, écartelés. Ainsi donc, l’espace de la sensualité et du désir est miné par le politique.
L’exilé peut-il se réenraciner  ? Dans Chicago, deux mondes se font face, se mêlent : l’Égypte et les États-Unis d’Amérique, dans un diffcile dialogue amoureux porté par plusieurs  couples d’hommes et de femmes.»
Jean-Louis Martinelli, mars 2011
 

Alaa El Aswany est né en 1957 en Égypte,  dans une famille d’intellectuels : son père,  Abbas al-Aswany, était écrivain. Après une  scolarité dans un lycée français en Égypte,  il choisit d’étudier la chirurgie dentaire,  et se rend pour cela à l’université de l’Illinois à Chicago. Une expérience dont il s’inspirera  pour écrire le roman Chicago. Bien qu’il revendique son indépendance vis-à-vis des partis politiques, il collabore régulièrement aux journaux d’opposition, et contribue  à la formation du mouvement «Kifaya»  (Ça sufft). Aswany écrit tout en exerçant sa  profession de dentiste : des articles, donc, mais aussi de la fction. En 2002, son premier roman L’Immeuble Yacoubian connaît un véritable succès, d’abord dans le monde arabe et bientôt dans le monde entier, puisqu’il sera traduit dans une vingtaine  de langues. Cette histoire, qui décrit la vie  des habitants d’un ancien et immense édifce du Caire sous un régime corrompu et opprimant,  fera également l’objet d’une adaptation  au cinéma par le réalisateur Marwan Hamed. En 2006, Aswany publie Chicago, qui connaît  à son tour le succès auprès du public. Peintre habile du quotidien des Égyptiens, il a déjà  été comparé au prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz. En 2009 paraît en France un recueil de nouvelles, J’aurais voulu être égyptien, dans lequel, de nouveau, il dénonce les travers d’une société égyptienne prisonnière  «de l’obscurantisme et de l’arbitraire».

(source : site du Théâtre Nanterre-Amandiers)