Jeux inter-dits entre art et propagande
le par theatres-politiques
Résumé
Journée organisée par l’ASBL Mémoire d’Auschwitz et la Fondation Auschwitz à la Bibliothèque Royale de Belgique
Cette manifestation sera présidée par :
– Luba Jurgenson (Paris IV / CIRCE – CRECOB)
– Philippe Mesnard (Université Blaise-Pascal – CELIS. Clermont-Ferrand 2 / Mémoire d’Auschwitz ASBL – Fondation Auschwitz)
Dès l’apparition des médias à grande diffusion, les institutions politiques, des partis politiques aux gouvernements, développèrent des discours qui leur permettaient de promouvoir leur image et, ce faisant, de tenter d’emporter la conviction du public auquel ils s’adressaient. Pour cela, ces discours utilisaient ou créaient des stéréotypes pour mieux catalyser l’attention et, plus particulièrement, l’émotion des destinataires. L’image de l’opposant ou de l’ennemi, le premier devenant très vite le second, était largement utilisée.
Ainsi, on a assisté à une instrumentalisation généralisée des images à travers les discours et les représentations à des fins politiques. Des spécialistes dont on pourrait rapprocher aujourd’hui les pratiques du marketing publicitaire ont mis au point de nombreuses stratégies qui visaient à emporter l’adhésion des opinions, non à faire comprendre les réalités politiques ou sociales. C’est ainsi que la propagande a fonctionné et, dans les contextes de guerre, utilisant les témoignages visuels d’atrocités, elle s’est accentuée jusqu’à devenir l’équivalent d’une arme. Cette arme, les régimes totalitaires s’en sont servis pour produire une vision idéologique du monde et rejeter hors de celui-ci les individus et les groupes qu’ils dénonçaient comme leurs ennemis, soit raciaux, soit sociaux, soit politiques.
Cette journée d’étude sera centrée sur les interventions d’artistes dans la production, la récupération ou le détournement de propagande. En somme, les limites, les jeux (au sens ludique comme au sens mécanique) et les dangers entre art et propagande.