iA


Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Théâtre et politique

le par theatres-politiques

Résumé

Proposant à ses participants d’explorer les rapports entre théâtre et politique, notre colloque entend se structurer autour de deux axes complémentaires. Il s’agit d’une part d’élargir la perspective sur le corpus d’œuvres théâtrales porteuses d’un sens politique, en dehors des cas plutôt bien connus du théâtre révolutionnaire français de la fin du XVIIIe siècle, du [...]

Proposant à ses participants d’explorer les rapports entre théâtre et politique, notre colloque entend se structurer autour de deux axes complémentaires.

Il s’agit d’une part d’élargir la perspective sur le corpus d’œuvres théâtrales porteuses d’un sens politique, en dehors des cas plutôt bien connus du théâtre révolutionnaire français de la fin du XVIIIe siècle, du théâtre d’agit-prop, du théâtre populaire, du théâtre brechtien ou du théâtre documentaire. Sans exclure des interventions sur ces sujets, seront ainsi privilégiées les propositions de communication s’appuyant sur l’analyse de textes français antérieurs à 1789 ou d’œuvres dramatiques d’autres langues, abordées dans une perspective comparatiste. Le terme « politique » devra être pris, dans chaque cas, dans un sens restreint, renvoyant directement à des débats d’idées ou des enjeux (fussent-ils théoriques) liés à la conduite des affaires de la cité dans la conjecture précise d’élaboration du texte. L’intention de l’auteur d’intervenir dans un tel débat ou de peser sur les modalités de négociation desdits enjeux est, pour ces œuvres, sinon explicite, du moins indubitable. Une place à part pourra dès lors être réservée aux modalités d’expression des auteurs dans des situations de censure, avec le concours des comédiens et des metteurs en scène, tout comme aux reprises politisées d’œuvres classiques, amenées à véhiculer avec plus ou moins de bonheur un sens conjectural dont il s’agira de mesurer l’impact (dénaturation ou révélation) sur le potentiel expressif de l’original.

Nous poserons, d’autre part, la question de savoir si la subordination de l’esthétique à un débat d’idées politique constitue la règle, voire la fatalité, de tous ces textes. De près ou de loin, sont-ils menacés par la dissolution de la forme théâtrale dans le débat d’idées ? Existe-t-il, selon les époques, des genres théâtraux et des sujets prêtant plus facilement le flanc à de telles dérives ou bien y résistant mieux ? Plus largement, le sens du beau, voire du sublime, se perd-il fatalement quand on cherche à se mêler des affaires de la cité ? Dans le cas de telles œuvres ayant résisté à l’usure du temps, il peut être intéressant de se demander si leur longévité dramatique est liée à d’autres sens que leur signification « première » politique, ou bien si celle-ci se trouve à la base même de leur universalité.

Les propositions de communication, d’une quinzaine de lignes environ, sont à envoyer avant le 15 janvier 2011 à Ioana Galleron (ioana.galleron@univ-ubs.fr) ou Isabelle DurandèLe Guern (isabelle.leguern@gmail.com)