iA


Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Congrès Marx International VI – Section culture

le par theatres-politiques

Résumé

Coordinateurs de la section : Jean Marc Lachaud et Olivier Neveux

Tout au long du XXe siècle, en période de crises (économique, sociale, politique, culturelle), dans différents contextes et selon des modalités diverses, les arts et la littérature, qui évidemment n’échappent pas aux soubresauts de l’Histoire, proposèrent de multiples figures de la révolte, entre protestation subjective et engagementrévolutionnaire.
                Au-delà d’un nécessaire retour historique, l’objectif des ateliers « Culture » est d’interroger la dimension (éventuellement) critique (voire militante) des intentions, des démarches et des réalisations artistiques aujourd’hui. En quel sens, et comment, les œuvres et spectacles actuels évoquent-ils les crises et les révoltes de notre époque ? En quel sens, et comment, les formes de la création contemporaine (aux niveaux de la conception, de la fabrication, de la diffusion et de la réception des productions) fomentent-elles des éclats utopiques ? Autrement dit, est-il toujours possible d’envisager, ici et maintenant, d’étroites correspondances entre l’activité (ou activisme) artistique et l’idéed’émancipation ?
                Selon les interventions proposées, d’autres pistes pourront être ouvertes, concernant par exemple le statut de l’artiste, la standardisation des produits culturels, la domestication de l’expérience esthétique…

 

Programme :

 

ATELIER 1 – jeudi 23 septembre, 14h – 16h

Faroult David, Maître de Conférences en Cinéma & audiovisuel à l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée

Neveux Olivier, Maître de Conférences en Arts du spectacle à l’Université de Strasbourg

Talbot Armelle, Maître de Conférences en Arts du spectacle à l’Université de Strasbourg

Fassbinder en automne : de la peur en temps de crise et de quelques moyens d’y résister

Voltzenlogel Thomas, Doctorant en Arts du spectacle à l’Université de Strasbourg

Un cinéma dialectique et matérialiste : l’exemple de Umiliati de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub

 

ATELIER 2 – jeudi 23 septembre, 16h – 18h

Ruby Christian, Professeur de Philosophie à Paris (chruby@club-internet.fr)

En finir avec l’impuissance

Saccone Daria, Master’s student – Comparative Studies in Literature, Art and Tought – à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone (Espagne)

Sozialgeschichte der Kunst und Literatur by A. Hauser: a political and academic issue

Sonnette Marie, Doctorante en Sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris III / Laboratoire CERLIS

Qu’est ce qu’on attend pour foutre le feu : prédiction, reflet ou instigation ? Le rap sur le banc des accusés

 Travassac Caroline

 

ATELIER 3 – vendredi 24 septembre, 11h – 13h

Rubino Francesco, Universités de Naples (Italie), de Paris 8 – Saint-Denis et de Porto Alegre (Brésil)

Chaplin et London : l’imaginaire de la rébellion dans la culture populaire de l’Amérique du Nord

Magliacane Alessia, Doctorante en Droit comparé à l’Université de Paris 1 et chercheuse à l’Université UNISINOS de Porto Alegre (Brésil)

L’utopie aux autres planètes : culture populaire, science fiction et subjectivation

Van der Aa Jef, Doctorant à l’Universite de Jyvaskyla (Finlande)

Parole, Pouvoir et Démocratie : la révolution de Dell Hymes

 

ATELIER 4 – vendredi 24 septembre, 14h – 16h

Barros da Costa Nelson, Universidade Federal do Ceará (Brésil) et Université de Paris XII (costanels@gmail.com)

Chanson et politique : la protestation marxiste, la révolte et l’irrévérence dans la musique populaire brésilienne sous la dictature militaire

Nous abordons dans notre travail certaines façons d’envisager l’action politique au Brésil et sa manifestation dans les chansons brésiliennes durant la période de la dictature militaire (1964-1984). Notre approche consiste à prendre la musique populaire brésilienne comme pratique discursive sous la conception de l’Analyse du Discours développée par Dominique Maingueneau. Nous suivons quelques présupposés:
1. En tant que discours, la pratique langagière des musiques populaires constitue un réseau de plusieurs tendances et mouvements en interaction dans un champ qui n’inclut pas seulement des producteurs effectifs des chansons, mais aussi des discours qui les commentent et les divulguent. 
2. La moderne chanson brésilienne joue ou prétend jouer au Brésil le rôle de discours constituant dans le sens explicité par Maingueneau: Ca veut dire un discours qui a la prétention de donner sens aux actes de la collectivité et aux autres discours; d’établir un archéion, c’est-à-dire un corps d’énonciateurs consacrés, et de construire une mémoire pour lui-même et pour la société. Ce discours se forme aussi en thématisant sa propre constitution pour jouer un rôle constituant à l’égard d’autres discours; en se posant comme lié à une Source légitimante; en utilisant les mots des autres discours constituants pour légitimer ses paroles et définir son lieu dans l’interdiscours.
Ainsi nous utilisons les catégories positionnement, communauté discursive, domaines énonciatives bien que les concepts ethos, interdiscursivité, intertextualité et scènes d’énonciation.
Nous choisissons comme corpus de référence quelques célèbres chansons de protestation brésiliennes dans trois périodes différentes: la première est celle des années 60, période marquée par le début de la dictature militaire. La deuxième est celle des années 70, nommée la période des années de plombe de la dictature avec la forte censure contre les manifestations culturelles et les moyens de communication. Ainsi la troisième période est celle du début des années 80, après la fin de la dictature et dans un temps des espoirs d’un réglage de compte avec les militaires et quand la réalisation des élections directes et libres était frustrée par des négociations menées entre l’opposition et le gouvernement.
Notre propos sera de montrer les plusieurs clivages entre les divers façons de concevoir l’opposition à la dictature, qui vont de la protestation explicite de gauche, influencé par les idées marxistes (ethos de la confiance et certitude), au l’irrévérence (ethos carnavalesque) en passant par la révolte diffuse (l’ethos rebelle et violent) conforme la période et le positionnement.

Gomez Quiles Maria Luisa, Docteure en Esthétique (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne-Sorbonne) et Docteure en Sciences de l’Education (Université de Caen)

Les avant-gardes poétiques. Latino-américains en Espagne et espagnols en Amérique Latine de 1929 à nos jours

Nunes de Moura e Silva Luisa Maria, Professeur et chercheuse de Sociologie à l’Université Fédérale de l’Intégration Latino-americaine – UNILA (Brésil)

Classe Ouvrière et Processus de reproduction du Capital