Figures du pouvoir dans la littérature latino-américaine
le par theatres-politiques
Résumé
Appel à contribution Date limite : 31 mars 2010
COLLOQUE INTERNATIONAL
« FIGURES DU POUVOIR DANS LA LITTÉRATURE HISPANO-AMÉRICAINE »
Jeudi 18 et Vendredi 19 novembre 2010
Organisé par Nathalie Besse et le groupe de recherches C.H.E.R.
(Culture et Histoire dans l’Espace Roman)
Université de Strasbourg
Département d’Études ibériques et latino-américaines
Appel à communications
Dans le prolongement du colloque international organisé par le C.H.E.R. en mars 2009 qui portait sur le traitement du corps dans la littérature latino-américaine, et durant lequel il avait été amplement question de pouvoir, le présent colloque s’intéressera aux représentations du pouvoir dans la littérature hispano-américaine des vingt dernières années.
Qui peut prétendre échapper au pouvoir ? Quelle relation qui ne soit de pouvoir ?
Des conflits oedipiens sur la base desquels se construit chacun, à la société ou l’État que le pouvoir fonde et défend, fût-ce au moyen de l’usurpation et au risque d’engendrer ou de légitimer l’inégalité, quel pouvoir qui n’aliène autant celui qui l’exerce que celui qui le subit ?
Mais s’il agit effectivement sur les personnes et les choses, de même peut-il être “agi? par elles en retour. Ainsi en est-il du pouvoir politique qui, en dépit — ou en raison — de ses dérives les plus communes telles que la domination ou la violence, la dissimulation et les intrigues, peut néanmoins être limité à son tour, contrecarré, voire renversé. Combien d’histoires d’une résistance qui s’avère moins extérieure que consubstantielle au pouvoir, entre autres mécanismes spécifiques de ce dernier.
L’Amérique hispanique, que les dictatures n’ont pas épargnée et que les révolutions n’ont pas sauvée, est riche en épisodes désastreux d’abus de pouvoirs, et aujourd’hui encore ses démocraties parfois fragiles n’ont pas enterré de profonds antagonismes, ni même empêché le lot ordinaire de la corruption. Pour autant, les auteurs modernes, qui n’ont certes plus la même foi en des temps nouveaux, ne renoncent pas à la fonction de témoin, et partant d’acteur, que leur permet l’écriture fictionnelle — dire revenant à un acte “politique? —, et semblent plaider, plus ou moins implicitement selon les cas, pour une littérature au service d’une nouvelle éthique, incarnant en cela l’“autre? pouvoir. Il ne s’agira pas uniquement de questionner les maux inhérents au pouvoir, mais également d’explorer ces contre-pouvoirs : protestation, arts, pensée, écriture, parole, autant d’actes de liberté qui entendent canaliser et moraliser le pouvoir.
Comment les oeuvres récentes abordent-elles les pouvoirs autoritaires d’hier et, avec moins de recul, ceux d’aujourd’hui ? Quelle histoire du pouvoir restituent-elles et avec quel regard en sondent-elles les arcanes ? Comment révèlent-elles en dernière instance la fiction du pouvoir ?
Quel pouvoir, quels pouvoirs ?, car ce colloque ne se concentrera pas que sur le pouvoir politique, mais cherchera à le cerner dans ses manifestations les plus diverses.
Les propositions de communication — d’une dizaine de lignes environ, en français ou en espagnol — seront adressées avant le 31 mars 2010 à Nathalie BESSE qui les transmettra aux membres du comité de lecture : nat.besse@orange.fr
Nota bene : Les communications, en français ou en espagnol, ne porteront que sur la littérature de langue espagnole, et devront impérativement prendre comme référence l’édition hispanophone de l’ouvrage étudié (citations en espagnol).