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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Anarchie et Cinéma – histoires, théories et pratiques des cinémas libertaires

le par theatres-politiques

Résumé

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narchie et Cinéma – histoires, théories et pratiques des cinémas libertaires

Pierre-Joseph Proudhon fut l’un des premiers grands auteurs à formuler le principe d’une rupture avec l’art bourgeois dans son ouvrage Du principe de l’art et de sa destination sociale, publié en 1865. Rupture vue comme une alternance de l’intégration et de la désintégration, qui reste marquée principalement par la phase négative de ce déroulement, condition essentielle d’une renaissance ou d’un renouvellement. Rupture prise aussi dans son sens le plus large, à la fois dans son acception classique comme cassure, et dans son acception picturale comme mélange. Le traité de Proudhon propose de mettre les artistes hors du gouvernement, afin que l’oeuvre ne devienne jamais une manifestation d’autorité, une entrave à la libre créativité de l’homme : l’art en effet ne peut se contenter de refléter les choses mais doit aider à leur transformation. Dans le champ du cinéma, la pensée libertaire intervint très tôt et beaucoup plus massivement que les histoires jusqu’à présent ont bien voulu nous l’enseigner. En 1914, Miguel Almereyda, le père de Jean Vigo, écrivit : « Le malheur, c’est que la plupart des entreprises cinématographiques sont entre les mains des capitalistes qui le font servir à leurs fins et le transforment en instrument de défense et d’abrutissement. Mais pourquoi ne pas en attendre mieux ? Déjà d’excellentes tentatives de Cinémas du Peuple ont abouti ou sont en passe d’aboutir. Songez à ce que de pareils cinémas peuvent faire entrer dans les consciences et quelles transformations elles peuvent apporter dans les mentalités. Arme à double tranchant, le cinéma – comme la langue d’Esope – peut-être bon ou mauvais. C’est à nous de la prendre et de l’utiliser au service du progrès, de la justice et de la beauté. » Le Colloque Anarchie et Cinéma – histoires, théories et pratiques des cinémas libertaires posera les questions méthodologiques préalables à l’établissement d’une histoire et d’un corpus cinématographique se réclamant de l’anarchie. Il ouvrira les champs multiples du film à travers le prisme de la pensée libertaire, observant et interrogeant les pratiques de réalisateurs engagés ; les formes spécifiques nées de films revendiquant une action concrète ; les puissances de déplacement, de destruction et de proposition théorique générées par l’esprit libertaire.

Quatre axes sont plus particulièrement proposés à la réflexion des participants :

1. Méthodes et historiographie : cinéma dominant, histoires officielles et histoires du cinéma libertaire

2. Anarchie : propositions esthétiques et puissances théoriques

3. Pensée symbolique, cinéma et action

4. Etudes monographiques : Emile Cohl, Jean Vigo, Hélène Châtelain, Jean-Pierre Lajournade, Jean-Pierre Bouyxou, Jean-Pierre Bastid, Etienne O’Leary, Pierre Clémenti, Philippe Garrel, Aldo Tambellini, Roland Lethem, Armand Guerra et le Cinéma du Peuple, Adrien Porchet, Sergio Citti, Peter Watkins, Armand Gatti, Stéphane Gatti, Joachim Gatti, Deborah Twiss, Gianni Toti, Alberto Grifi, Emile de Antonio, Yves-Marie Mahé, Jean-Louis Comolli, Lina Wertmüller, Sergio Sollima, Bernard Baissat, Jean-Michel Carré, Jean Rollin, Richard Prost, Pierre Carles, Collectifs de tous les pays (liste ouverte)…

Les Journées d’études se dérouleront en parallèle à une Carte blanche offerte à Jean-Pierre Bastid par la Cinémathèque française, ainsi qu’à plusieurs séances proposées par le Forum des Images et par la FEMIS.

Les propositions d’intervention doivent être adressées avant le 15 janvier 2010 Université Paris 1 – Panthéon/Sorbonne Institut National d’Histoire de l’Art HICSA – CERHEC – Ecole doctorale 441 Galerie Vivienne 2, rue Vivienne 75002 Paris

Responsabilité scientifique : Nicole Brenez et Isabelle Marinone