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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Avignon ou le public participant

le par theatres-politiques

Résumé

{{Emmanuel Ethis, Jean-Louis Fabiani, Damien Malinas, {Avignon ou le public participant. Une sociologie du spectateur réinventé}, Vic la Gardiole, Éditions de L’Entretemps, coll. « Champ théâtral », 2008.}} {{Présentation de l'éditeur:}} «Jamais l'on n'avait consacré quinze ans d'enquête, quinze ans à un seul et même terrain d'observation pratiqué et porté par trois générations de sociologues autour d'une volonté commune de comprendre ce que sont les "publics du Festival d'Avignon". Nombre d'artistes - metteurs en scène, comédiens ou techniciens - décrivent leur passage par "Avignon" comme une expérience relevant presque d'un rituel professionnel. Nous découvrirons ici qu'il en est de même côté "public"... Faire le Festival d'Avignon relève d'une expérience singulière, idéale et idéalisée dans une carrière de spectateur. Et pour cause, le projet du Festival d'Avignon s'est bâti en affichant une volonté originale dans la manière de "fabriquer" son public. Cette part du contrat pensée en direction du "public" constitue, en effet, un des moteurs de la forme festivalière à l'œuvre. Si l'idéologie qui baignait le développement de la culture d'après-guerre l'espère "populaire", le public, lui, n'a eu de cesse de se réinventer au gré des métamorphoses du Festival. L'objectif de départ d'Avignon, revendiqué comme tel par l'équipe Vilar, fut d'attirer dans l'ancienne cité des Papes des spectateurs écartés jusque-là du théâtre, auxquels il s'agissait de rendre le goût du spectacle vivant et de donner des motifs de curiosité pour l'art dramatique. "Un art collectif comme celui du théâtre ne peut témoigner valablement dans l'unique Paris", déclare Vilar. Il faut à cette fin être en mesure de "réunir, dans les travées de la communion dramatique, le petit boutiquier et le haut magistrat, l'ouvrier et l'agent de change, le facteur des pauvres et le professeur agrégé". C'est ainsi que s'élabore la légende d'Avignon et de son public. En s'évadant des théâtres clos, le théâtre du Festival s'impose comme un fait exemplaire et symbolique de décentralisation culturelle. Construit dans la longue durée, le public d'Avignon est entré dans le XXIe siècle, doté aujourd'hui d'une expertise sans précédent, qui fait de lui, ce public dont Vilar avait rêvé et avec lequel Archambault et Baudriller travaillent désormais : le public participant.»

{{{SOMMAIRE}}} {{Remerciements}} {{Préface}} {{Introduction : La forme festival a l’œuvre _ Avignon ou l’invention d’un public médiateur}} _ Prologue _ Le « pari » d’Avignon _ Un public à la recherche d’un régime d’existence « authentique » _ Le public, de l’illusion idéologique au réalisme statistique _ La constitution et la formation d’un « public médiateur » {{Déceptions publiques, bonheurs privés _ Une « certaine » expression de l’amour pour le théâtre au Festival d’Avignon}} _ Le moment de la réception théâtrale : à la croisée de nos attentes personnelles _ Le Festival d’Avignon au risque de la loi des rendements décroissants _ Avignon 2005 : déception publique ou déception du public  ? {{Sociogrammes de quelques festivaliers remarquables _ Mini-portraits sociologiques sur le vif des publics d’Avignon}} _ Pour commencer… Dites « a » ! _ Les divorcés _ La fabrique du Vogelpik _ Nathan le sage _ L’ex-expert _ Le déserteur _ La solidaire intempestive _ Brave bête _ « Handicap » culturel _ Avignon 2003 : La performance des vulnérables _ La grande débutante _ La théorie _ Pour terminer : Avignon, le public mobilisé {{Mensurations dynamiques (1) _ Entrées et sorties de la pratique festivalière}} _ Dans nos corps sont inscrites des histoires sociales _ « Sortie de Cour » _ Portraits des publics festivaliers en chiffres {{Mensurations dynamiques (2) _ Rythmes et intermittences de la pratique festivalière}} _ L’impossible réduction d’une pratique festivalière à la bonne volonté culturelle _ Recadrage d’une notion : les pèlerins ne sont pas des colombes _ L’estivation ou les dynamiques festivalières saisies dans la durée {{Cahier de photographies _ Il n’y a pas « d’arrêt sur image »}} {{Rituels festivaliers et réception des œuvres}} _ Rites et scansions : la forme festivalière comme projet politique et sociabilités esthétisées de la culture _ L’espace critique et le moment présent : le Rite en clichés {{Transmettre une fois  ? Pour toujours  ? _ Repérage de quelques trames culturelles construites à partir du Festival d’Avignon}} _ Fabrication d’un génogramme : croquer un récit _ Filer la transmission culturelle au Festival d’Avignon : cinq trames _ Sur le pont d’Avignon – Génogramme n° I _ Comme le dit ma femme – Génogramme n° II _ Dilapider pour ne plus rien devoir – Génogramme n° III et Génogramme n° III bis _ Continuer – Génogramme n° IV _ L’invention de la filiation – Génogramme n° V _ Réinventer la transmission {{Avignon 2005 : parler du public ou parler pour le public  ?}} _ La survie de la question de la survie du Festival d’Avignon _ Mé-prise(s) de parole(s) : The Self Fulfilling Prophecy _ Loin de l’apocalypse… L’ancre de Marina {{Débattre dans la tourmente _ Les Ceméa et le Festival d’Avignon en 2005}} _ Un festival agité _ Une entrée en matière _ L’importance d’être loyal _ L’égalisation des conditions _ Un espace original {{Conclusion : Enquêter sur les pratiques festivalières _ une nouvelle manière d’envisager la sociologie des publics}} {{{NOTICES BIOGRAPHIQUES DES CONTRIBUTEURS}}} {{Emmanuel Ethis}} est Professeur des universités à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, université dont il est le président depuis 2007. Il consacre ses recherches à la sociologie du cinéma, à la réception des œuvres, à l’étude des publics de la culture (cinéma, festivals, cultures populaires) et à la sociologie des comédiens. Il a dirigé l’ouvrage :vignon, le public réinventé. Le Festival sous le regard des sciences sociales} (2002) publié à La Documentation Française. Parmi ses principaux livres on peut citer : {Pour une po(ï)étique du questionnaire en sociologie de la culture, le spectateur imaginé} (2004) publié à l’Harmattan et {Sociologie du cinéma et de ses publics} (2007), publié chez Armand Colin. Prochainement seront publiés trois ouvrages : {Le cinéma près de la vie et Les Belles ténébreuses, une sociologie des stars au cinéma} (Armand Colin), ainsi que {Les oreilles recollées, sociologie de l’acteur en devenir}, ouvrage en collaboration avec Samuel Perche et Gianni Giardinelli, et avec la participation de Guillaume Delorme (PUG). {{Jean-Louis Fabiani}} est Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. De 1988 à 1991, il a été directeur régional des affaires culturelles de Corse au ministère de la Culture. En 2005-2006 il a été fellow du Wissenschaftskolleg zu Berlin. Sa contribution principale à la sociologie porte sur l’étude de ce qu’il appelle les « configurations de savoir », les constructions et les remaniements disciplinaires et les institutions savantes. Il est aussi un spécialiste reconnu des pratiques culturelles. Jean-Louis Fabiani préside depuis 1998 l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée, un outil de coopération qui réunit 21 pays du bassin autour d’un projet musical ambitieux. Parmi ses principaux livres, on peut citer {Les Philosophes de la République} (1988), {Lire en prison} (1995), {L’Europe du Sud contemporaine} (2000) et {Beautés du Sud} (2005). {{Damien Malinas}} est Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Il est responsable du Master Stratégies du développement culturel – publics de la culture – de cette université, et est Chargé de mission culture et vie étudiante de cet établissement depuis 2007. La majeure partie de ses recherches porte sur des publics des grands festivals – il conduit actuellement une enquête sur les publics du festival des Vieilles Charrues. Damien Malinas a contribué à l’ouvrage {Avignon, le public réinventé}, et est l’auteur de l’ouvrage {Portrait des festivaliers d’Avignon. Transmettre une fois  ? Pour toujours  ? publié aux Presses Universitaires de Grenoble en 2008.