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Événement le 18/05/2013 : Rencontre autour des représentations de la Commune de Paris

Espaces et publics de la décentralisation théâtrale

le par theatres-politiques

Résumé

{{Le MODYS (MOndes et DYnamiques des Sociétés) organise le jeudi 5 et le vendredi 6 juin 2008 un colloque consacré à la décentralisation théâtrale à L'Université Jean Monnet de Saint-Etienne.}}

{{Texte de l’appel à communication :}}

«Dans les sociétés démocratiques, la caractérisation des publics de la culture constitue un des enjeux centraux pour la plupart des acteurs engagés dans les différents champs artistiques. Dans le domaine du théâtre, cet enjeu est d’autant plus décisif que les financements publics sont massifs et que le théâtre n’est pas seulement perçu comme une activité “pure”, “désintéressée” mais aussi comme une activité ne pouvant échapper aux contraintes de la vie de la Cité (les liens du théâtre grec et de la démocratie athénienne constituent une image récurrente et fondatrice du théâtre contemporain). Il ne s’agit pas ici de considérer si d’autres disciplines artistiques sont actuellement davantage inscrites dans les logiques démocratiques ou d’action culturelle mais de prendre en compte une perception qui est à la fois une croyance, une conviction et une contrainte au sens où elle pèse sur les orientations et les activités des professionnels du théâtre et leurs institutions qui sont elles-mêmes le produit d’une histoire, celle de la décentralisation théâtrale. Cette dernière, telle qu’elle se met en place, en France, en 1947, relève de plusieurs processus entremêlés dont l’importance relative varie en fonction de conjonctures locales, temporelles ou des intérêts des animateurs des différentes expériences. Elle manifeste l’émergence d’une politique culturelle qui ne se constitue véritablement qu’avec la Vème République. On peut souligner le poids de la lutte pour l’hégémonie artistique et culturelle dans la décision de fondation du CDE, dans un espace (Alsace-Lorraine) marqué par un demi-siècle de présence allemande. L’engagement des animateurs tels que Dasté, Gignoux dans des espaces provinciaux s’inscrit aussi dans une “critique artiste” de la logique marchande prévalant dans le théâtre parisien, critique particulièrement manifeste chez une personnalité aussi influente que Copeau. La volonté de démocratisation culturelle constitue l’axe central, partagé par la majorité des acteurs individuels et collectifs de cette entreprise, où il ne s’agit pas simplement de diffuser les œuvres de la haute culture mais aussi de viser à une conversion des populations visées à l’admiration de celles-ci. Cette perspective explique d’ailleurs que le répertoire de la période initiale soit, pour l’essentiel, constitué des grandes œuvres classiques du théâtre européen et que l’esthétique scénographique reste dans les cadres définis par Copeau et les metteurs en scène du Cartel, les expériences artistiques les plus iconoclastes apparaissant trop en rupture avec “l’horizon d’attente” des publics visés.

Nous voudrions profiter des soixante ans de la mise en place de la décentralisation théâtrale et de la fondation de la Comédie de Saint-Etienne avec Jean Dasté pour examiner comment le théâtre public (issu de cette décentralisation théâtrale) et les différents agents (individuels et collectifs) perçoivent et caractérisent les publics de ce théâtre ainsi que les politiques de démocratisation qui en sont une des dimensions essentielles.»

{{Pour en savoir plus :}}

- le programme du colloque

- le site du colloque (avec les communications en ligne)