Les spectacles de 68
le par theatres-politiques
Résumé
{{Journée d’étude organisée par le Département «Arts du spectacle» et le Laboratoire «Approches contemporaines de la réflexion et de la création artistiques» de l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2 sous la direction scientifique de Jean-Marc Lachaud et Olivier Neveux}}
{L’impossible d’aujourd’hui, c’est le possible de demain}
Henri Lefebvre
Dans le cadre du 40ème anniversaire des événements du mois de mai 1968, de très nombreuses manifestations, universitaires ou militantes, sont organisées en 2008. Mai 68 va ainsi être questionné selon diverses approches (historique, sociologique, politique, culturelle…). Nous observons cependant que le champ artistique (pourtant profondément marqué par ce « printemps » rebelle) reste très peu interpellé. Les enseignants et chercheurs du Département Arts du spectacle et du Laboratoire Approches contemporaines de la réflexion et de la création artistiques (EA 3402) de l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2 proposent donc une journée d’étude avec pour objectif d’interroger Les spectacles de 68. Il s’agit d’apporter quelques éclairages (des points de vue théorique et pratique) sur l’« esprit » de Mai 68 tel qu’il souffla dans le domaine des arts du spectacle (théâtre, théâtre de rue, théâtre de marionnettes, danse, cinéma…). Différents axes, concernant l’émergence de nouvelles écritures et formes spectaculaires, les modalités inédites de production et de diffusion des pièces et des films, les rapports des arts de la scène et de l’écran à la question politique, structureront ce moment de réflexion et de discussion.
Mercredi 23 avril
18h30 – Palais Universitaire (aux « combles »)
tatues (1966) texte d’André Benedetto lu par l’auteur
(avec le soutien de l’Action culturelle)
Une femme et un homme dans leur marche en avant, chacun sur son cube !
Ils dialoguent d’eux, de leur sort, du monde. C’est pas marrant !
De temps en temps une fillette apparaît. Ils l’appellent chaque fois d’un nom différent.
Finalement, ils décident de faire comme tout le monde, c’est-à-dire de se taire.
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Jeudi 24 avril
Salle des Conseils – Le Portique
9 h 50
Introduction par Olivier Neveux
10 h 00
Le temps du « grand refus »
Jean-Marc Lachaud
(Professeur d’Esthétique à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2)
10 h 30
De 66 à 75, dialectique de l’enchaînement des pièces, à chaque pièce son espace scène – salle
André Benedetto
(Auteur dramatique)
11 h – Discussion
11 h 20 – Pause
11 h 30
« Le cinéma est mort. Passons si vous le voulez au débat »
David Faroult
(Maître de Conférences en Cinéma à l’Université de Paris Est – Marne-la-Vallée)
12 h
« Une seule solution : autre chose ». De l’émergence d’un cinéma féministe
Hélène Fleckinger
(Doctorante en Etudes cinématographiques à l’Université de Paris 1 – Panthéon – Sorbonne ; chargée d’enseignement à l’Université de Paris Est – Marne-la-Vallée)
12 h 30 – Discussion
14 h 30
Art et rue, fête et contestation politique
Martine Maleval
(Maîtresse de Conférences en Théorie des arts contemporains à l’Université Paul Verlaine – Metz)
15 h
Le Bread and Puppet au festival de Nancy d’avril 68 : incidence et coïncidence
Emmanuelle Ebel
(Doctorante en Arts du spectacle à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2 ; chargée d’enseignement à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2)
15 h 30
Bahkti (1969), un film de danse signé Maurice Béjart, ou comment allier société de consommation et mysticisme indien
Aurore Heidelberger
(Doctorante en Arts du spectacle à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2)
16 h – Discussion
16 h 20 – Pause
16 h 30
Désobéissance à l’art mainstream ou l’art du collectif
Géraldine Gourbe
(Docteure en Esthétique)
17 h
« Plus jamais Claudel » : de quelques promesses en 68 (et de leur trahison)
Olivier Neveux
(Maître de Conférences en Arts du spectacle à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2)
17 h 30 – Discussion
17 h 50
Conclusion par Jean-Marc Lachaud
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A l’issue de la journée d’étude, à 18 heures, les étudiants de 3ème année de la Licence Arts du spectacle, sous la direction de Christophe Greilsammer (metteur en scène et chargé d’enseignement à l’Université Marc Bloch-Strasbourg 2) proposent une lecture de
‘Aurore rouge et noire de Fernando Arrabal
« Je ne crois pas que les directives encourageant la liberté puissent conduire à de tels excès qu’elles permettent de voir nos scènes souillées par l’oeuvre d’un « auteur » espagnol, renégat au point d’être un ennemi déclaré de la Patrie » (extrait d’une lettre apocryphe publiée dansrriba}, organe officiel du gouvernement du Général Franco, en février 1969, après la création bruxelloise de {L’Aurore…)